Quand vous entrez dans une pièce qui sent le citron ou la lavande, pensez-vous immédiatement qu’elle est propre ?
C’est la remarque que nous ont fait certains de nos clients lorsque nous avons décidé d’utiliser un produit innovant, le nettoyant écologique « Dégraissant Multi-Surfaces & Sol : Poudre concentrée », qui est meilleur pour l’environnement MAIS qui est sans odeur.
L’association entre bonne odeur et propreté, bien qu’établie par des stratégies marketing efficaces, repose davantage sur une perception biaisée que sur la réalité. Les parfums ajoutés aux produits ménagers ne sont pas seulement inutiles à une propreté réelle, ils peuvent aussi être nocifs pour notre santé et notre environnement. Nous allons explorer ensemble pourquoi ces pratiques devraient être repensées.
L’association parfum = propreté : plus qu’une idée reçue, un biais cognitif
L’odeur joue un rôle primordial dans notre perception de la propreté. Selon une étude de l’ADEME, les consommateurs apprécient particulièrement les parfums à odeur de « fraîcheur », qu’ils associent à un nettoyage efficace. Cependant, cette idée reçue est largement entretenue par des stratégies marketing qui exploitent nos sens pour masquer la réalité : un parfum agréable peut cacher une propreté de surface ou l’utilisation de produits agressifs.
Une perception faussée pour les agents d’entretien et les clients
Un exemple concret de ce phénomène est celui de nos clients, qui nous font part de leur scepticisme lorsque nous avons opté pour un produit innovant et non parfumé. Certains ont exprimé que, même si la pièce était visiblement propre, l’absence d’odeur les déroutait, allant jusqu’à remettre en question l’efficacité du nettoyage.
De même, les agents d’entretien peuvent ressentir une pression liée à cette perception biaisée. Ils sont parfois amenés à utiliser des produits parfumés pour répondre aux attentes, bien qu’ils sachent que cela n’ajoute rien à la qualité réelle du nettoyage. Cette situation engendre une dissonance entre les attentes des clients et les pratiques responsables, freinant l’adoption de solutions écologiques et saines. Pire encore, cette situation pousse l’agent d’entretien soucieux du ressenti client à surdoser le produit afin de maximiser l’odeur. Ce surdosage entraîne la création d’un biofilm, lui-même cause un effet de sol collant et mal nettoyé. En réalité, le biofilm est source d’encrassement du sol et d’attraction des bactéries.
Cette confusion culturelle nous amène à évaluer la propreté sur l’odeur, un critère subjectif, plutôt que sur des éléments tangibles, comme l’élimination des bactéries ou des résidus visibles.
Les dangers des parfums dans le nettoyage
Impact sur la santé humaine
Les produits ménagers parfumés contiennent souvent des substances nocives, notamment des perturbateurs endocriniens comme le bisphénol A (BPA) et les phtalates. Ces composés chimiques, présents dans près de 40% des produits ménagers selon une étude de Santé Publique France, peuvent interagir avec notre système hormonal, entraînant des problèmes de reproduction, des troubles du développement et des cancers hormonodépendants.
De plus, les Composés Organiques Volatils (COV) émis par ces produits peuvent provoquer des irritations des voies respiratoires, des allergies et des migraines. Ces effets sont souvent amplifiés dans des espaces mal ventilés, tels que les bureaux ou les logements modernes, où la qualité de l’air intérieur est déjà compromise.
Il faut noter qu’en choisissant de privilégier une odeur agréable artificielle dans nos locaux après une prestation de nettoyage, nous mettons la santé des usagers des locaux, ainsi que celle des agents d’entretien qui sont exposés à longueur de journée à ces produits nocifs.
Impact environnemental
Les parfums synthétiques ne se dégradent pas facilement dans l’environnement, contribuant à la pollution des eaux usées et à la perturbation des écosystèmes aquatiques. Leur accumulation dans la chaîne alimentaire pose un risque à long terme pour la biodiversité.
L’ADEME rappelle que ces produits émettent des composés organiques volatils (COV) nocifs pour la qualité de l’air intérieur, aggravant non seulement les problèmes de santé respiratoire comme vu précédemment, mais aussi de pollution de l’air. Par conséquent, ce ne sont pas seulement les utilisateurs qui en souffrent, mais également les écosystèmes locaux.
Changer les mentalités
L’odeur, étant un facteur important afin d’améliorer le bien-être, fait parfois les personnes essayer d’autres alternatives, qui sont d’un côté meilleures pour l’environnement, mais qui ont le même effet nocif envers la santé : huiles essentielles, eaux florales, bougies…
Pour adopter une approche durable, les entreprises de nettoyage doivent sensibiliser leurs clients à la vraie définition de la propreté. Il s’agit de se concentrer sur l’élimination des salissures, des bactéries et des agents pathogènes plutôt que de s’attacher uniquement à une odeur agréable. Cela peut passer par des campagnes d’information, mais aussi par des formations pour les agents d’entretien et le personnel dédié.
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